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Michel LALLEMENT

58 ans

Marié – 3 enfant

Depuis combien de temps faites vous de la magie ?

 

J’ai commencé très tôt, comme beaucoup d’enfants, grâce à une boîte de magie que j’avais reçu à Noël. C’était l’époque où Gérard Majax animait une émission à la télévision, mettait au défi les téléspectateurs de comprendre les ressorts des tours qu’il proposait… Ce qui m’impressionnait le plus est qu’il utilisait, non pas du matériel professionnel, mais des ustensiles de la vie quotidienne, que tout le monde avait chez lui. Je me suis tourné à nouveau vers la magie bien plus tard, et ai rejoint les stagiaires de première année du CMP en 2006.  Depuis je pratique, en amateur complet, quand les occasions familiales ou amicales le permettent.

Qu’est-ce qui vous a amené à la magie ?

Il est toujours difficile d’être lucide sur ses propres motivations. Il y a, y compris dans les tours parfois les plus simples, un mélange de mystère et de poésie qui tranche avec l’ennui et la platitude de nombreuses situations de la vie quotidienne. Je regarde, autrement dit, les tours les plus fascinants, même les plus modestes, comme autant de petites pépites d’optimisme qui aident quand on mène une vie où il est difficile de souffler

Qu’est-ce qui vous plait dans la magie ?

Outre ce que je viens d’évoquer précédemment, je suis sensible au fait que la magie a une longue histoire, qu’elle est le reflet à sa manière de chacune des époques où elle a pris pied mais surtout qu’elle est un moyen pour des tas de gens de partager des savoirs faire, des manières de mettre en scène des petites histoires, etc. je regrette simplement que cela reste trop une affaire d’hommes. Le monde de la magie gagnerait probablement à se féminiser davantage.

Quel type de magie faites-vous ?

Ma préférence va au mentalisme car c’est une magie qui est un peu troublante, qui fascine beaucoup et qui nous mène toujours dans une espèce d’entre-deux : en général les spectateurs et les spectatrices ne sont pas dupes mais demeurent souvent interloqués par ce qui peut apparaître comme une puissance de l’esprit. J’essaie de pratiquer également le closed-up ainsi que les cartes (mais mes compétences demeurent en ce domaine bien limitées…).

Quel autre métier faites-vous ? (Pour ceux qui ne vivent pas de la magie)

Je suis enseignant. Il y a quelques points communs entre mon métier et la pratique de la magie. L’un des plus évidents est la nécessité de savoir tisser des fils imaginaires avec les spectateurs, comme l’explique magistralement Juan Tamariz dans Les cinq points magiques.

Vos plus belles rencontres dans la magie ?

La plus marquante a été une rencontre avec un jeune magicien professionnel, dont j’ai oublié le nom, qui était venu présenter un spectacle alors que, âgé d’une dizaine d’années, j’étais en vacances. Je crois que je suis resté bouche-bée durant tout son spectacle. J’ai pu ensuite le rencontrer après sa prestation et il m’a prodigué quelques conseils que je n’ai jamais oubliés.

Vos artistes préférés ?

Dans le monde de la magie, Juan Tamariz, Daï Vernon et Carl Cloutier m’impressionnent tous à un titre ou à un autre.

Vos autres passions ?

Je lis beaucoup, je suis amateur de musique et pratique la randonnée en montagne dès que cela est possible.

L’avenir de la magie ?

Le numérique bien sûr…